Le confinement dû à la crise sanitaire de la Covid-19 a amené de nombreux secteurs d’activités à revoir leurs conditions de travail. En effet, de nombreux salariés se sont retrouvés à travailler depuis chez eux. Ce que l’on appelle donc désormais communément le télétravail ne crée pas moins de dépenses sur ces derniers. Ainsi, il se pose la question récurrente de savoir s’il y a possibilité de déduire ses dépenses de l’impôt sur revenu. Cette disposition n’ayant pas été prise en considération dans les normes et règles fiscales auparavant. Qu’en est-il de nos jours pour soulager les salariés ?
Les charges déductibles
L’année 2020 est celle qui a vu croitre de façon considérable le télétravail au regard de la crise sanitaire que traverse le monde. De ce fait, des frais supplémentaires sont associés à cette nouvelle organisation du travail. Ces frais sont multiples, il s’agit de ceux qui entrent en ligne de compte pour l’achat de matériels adéquats et supposés important pour effectuer le travail. Ils sont multiples et regroupent entre autres : l’achat d’un ordinateur ou téléphone à usage professionnel, une imprimante, des fournitures de bureau, les frais de loyers, de téléphone, d’électricité, etc. Néanmoins, les frais comme ceux de l’alimentation, d’Internet… ne sont pas considérés, car ces paramètres peuvent être utilisés à usage personnel.
Cependant, les charges ne sont pas systématiquement déductibles, il faut pouvoir remplir certaines conditions afin d’en bénéficier. Il s’agit de :
- Être salarié ;
- Avoir un bureau spécifique pour le télétravail chez soi ;
- Avoir une pièce professionnelle ;
- Être contraint de faire le télétravail si votre employeur vous y oblige.
Notez qu’il n’est pas possible si vous n’en aviez pas avant d’obtenir des tickets restaurants pour unique raison que vous êtes passé en télétravail. Mais si vous en bénéficiez il est tout à fait possible que vous conserviez ce droit.
Comment s’effectuent les calculs ?
De manière générale, l’exonération des frais de télétravail connait une limite numéraire de 2,50 euros par jour soit 550 euros par an. C’est-à-dire que dans le cas où votre employeur vous verse une allocation forfaitaire pour couvrir les frais de télétravail, il tourne autour de ces 2,5 euros. Cette somme que vous percevez n’est donc pas imposable dans la limite de 550 euros l’an.
En premier lieu, vous devriez vous assurer que le montant versé ne figure pas dans votre revenu imposable. Dans ce cas, il faut vérifier votre salaire et vous assurer que les primes versées pour aide au télétravail ne figurent pas dans la limite de 550 euros.
Dans l’autre cas où le montant est inclus dans votre revenu imposable, il faut donc calculer vos frais réels relatifs au télétravail puis simuler l’impôt en les déduisant tout en ajoutant l’indemnité versée par l’employeur dans le salaire déclaré. Ensuite vous faites une autre simulation en défalquant l’aide à hauteur de 550 euros du salaire déclaré sans mettre les frais de télétravail dans les frais réels. Dans tous les cas, assurez-vous qu’il ne soit pas déduit deux fois.
Dans le cas où les allocations d’aide ne sont pas payées par l’employeur
Dans ce cas, l’administration déduit systématiquement 10 % de votre salaire. Vous bénéficiez ainsi d’un abattement forfaitaire de 10 % calculé automatiquement sur les montants déclarés en tant que salarié. Cependant, il peut être intéressant de faire le point sur vos factures afin de juger s’il est plus avantageux de déclarer aux frais réels ou non.
En somme, les frais de télétravail peuvent être évidemment déduits de l’impôt, à condition qu’ils soient à usage professionnel et imposé par l’employeur.